À 20 H au Tap
Durée : 2 H 20
Mise en scène
Anne Coutureau
Compagnie
Théâtre Vivant
Avec
Eléonore Lenne,
L’Eclatante Marine,
Louka Meliava,
Théo Askolovitch,
Sébastien Gorski,
Bellamine Abdelmalek,
Alexiane Torrès,
Clara Foubert.
Production
Théâtre Vivant
Coproduction
Théâtre de Suresnes - Jean Vilar
Coréalisation Théâtre l’Épée de Bois-La Cartoucherie
Soutien
Drac Ile de France, l’Adami, Spédidam
Création
Les 9 et 10 novembre 2021 Théâtre jean Vilar
Suresnes
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J’aime
le théâtre classique pour ce qu’il nous dit de nous aujourd’hui. Anne
Coutureau
« Créée en
1667, troisième pièce de Racine, Andromaque connaît un succès immédiat et marque un tournant dans le théâtre du XVIIe siècle en remisant la tragédie héroïque de Corneille à un
autre temps. Racine invente la tragédie humaine, et met en scène des personnages qui se débattent avec leurs désirs et leurs pulsions, dans un style plus pur et plus simple.
En déroulant les
fils enchevêtrés des passions amoureuses, Racine fouille la vertigineuse question du désir et démonte sa mécanique universelle : plus l’objet s’éloigne et plus le désir augmente. Pour achever la
démonstration et mener l’œuvre à sa forme tragique, Racine pousse le jeu à l’extrême et situe l’objet hors d’atteinte. Pour les personnages, les seules issues sont la mort ou la folie. Malgré la
démesure de la peinture, impossible de ne pas voir que la violence d’Hermione et de Pyrrhus, le délire d’Oreste et la cruauté d’Andromaque sont bien les nôtres.
Impossible à
chasser, difficile à apprivoiser, sa nature mystérieuse a beau être dérangeante, le désir est constitutif de l’être humain – aucune action ne pourrait exister sans lui, et le pire serait de s’en
détourner. Dans notre société moderne, hyper sensible au moindre danger, avide de contrôle et de « douceur », au point de donner du désir, une image pathologique, la pièce de Racine provoque une
sorte de collision historique à la fois abrupte et réjouissante. Et si la violence contemporaine n’était plus de succomber à son désir, comme « une bête », mais de le nier, comme « un ange
».
Anne Coutureau
Extrait de
presse
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Avec un très bel ensemble de jeunes comédiens, A. Coutureau révèle avec classe toute l’amplitude de la partition,
sculptée par la splendeur de la langue et par la puissance des affects. La Terrasse
- les comédiens restituent la beauté de la langue racinienne corsetée par l'alexandrin tout en lui apportant une bienvenue fraîcheur
de jeu. Froggy’s Delight
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