au Théâtre Auditorium de Poitiers
à 20 h
Mardi 14 janvier 2025
L'Amante anglaise
Marguerite Duras
Mise en scène Jack Osinski
Photographie de Pierre Grosbois
À 20 h au Tap Durée : 1 h 30
Mise en scène Jacques Osinski Compagnie L’Aurore Boréale
Avec Sandrine Bonnaire Frédéric Leidgens Grégoire Oestermann
Production Théâtre de l’Atelier L’Aurore Boréale Co-production Théâtre Montansier, Versailles et Châteauvallon-Liberté, scène nationale.
La Compagnie est conventionnée par la Drac-Ile-de France
Création 19 octobre 2024 au Théâtre de l’Atelier |
Comme dans un thriller et à partir d’un fait divers, Marguerite Dumas nous plonge dans les méandres de la psyché.
« Marguerite Duras écrivit une première pièce les Viaducs de la Seine-et-Oise puis un roman L’Amante anglaise qu’elle transforma en pièce de théâtre. Dans le fait divers, Amélie Rabilloud a tué un mari tyrannique. Dans la pièce de Duras, c’est une cousine sourde et muette, Marie-Thérèse, que Claire Lannes assassine sans raison. Et l’on peut penser qu’en tuant la sourde muette, c’est tout ce qu’elle ne peut dire que Claire tue. Nous sommes dans un théâtre pour essayer de comprendre ce qu’un tribunal échoue à comprendre.
Trois voix, celle de L’Interrogateur, celle de Pierre Lannes, celle de Claire Lannes. J’ai demandé à Sandrine Bonnaire d’être une incarnation moderne de Claire Lannes, à la fois opaque et transparente. Elle connaît cette intrication des mots et du silence. À ses côtés, Frédéric Leidgens, qui fut Hamm dans Fin de partie, sera l’Interrogateur, celui qui, comme Duras elle-même, « cherche qui est cette femme ». Il interroge sans jamais juger, entièrement tendu dans la volonté de comprendre avec ferveur. Grégoire Oestermann dont j’aime la dangereuse douceur sera Pierre Lannes, celui que Duras décrit comme la quintessence du petit bourgeois haïssable. » Jacques Osinski
Marguerite Duras (1914-1996) Autrice, dramaturge, scénariste et réalisatrice, elle est une figure majeure de la littérature de la seconde moitié du xxe siècle. « Duras adore Agatha Christie. Comme elle, elle est fascinée par le côté ordinaire du crime et par la banalité apparente de la personnalité des criminels. La différence entre un fou et un être normal n’apparaît qu’après le crime. C’est la destruction de soi-même à travers la mort qu’on inflige à un autre qui la captive. » Laure Adler |