Un besoin effrayant de fraternité[1]

 

 

 

Pour cette nouvelle saison, les ATP ont souhaité évoquer le besoin de fraternité qui nous anime tous. Il est à l’origine de la création de l’association, il fut porté tout au long de ces 70 saisons.

 

Il n’y a pas de Ajar - Delphine Horvilleur – Le texte fort de D. Horvilleur est porté par une comédienne extraordinaire. Nous sommes des additionnés, disait Romain Gary. Avec cette « farce théâtrale » l’autrice pose une question : « est-on les enfants de nos parents et de notre temps ou est-on les enfants des livres qu'on a lus, des histoires qu'on nous a racontées et des récits qui retissent les liens de la conversation entre les générations ? »

 

Rêveries - Juliet O’Brien – C’est la traversée d’un siècle, un voyage plein de poésie, un hymne à notre humanité et une invitation exigeante à la fraternité.

 

L’Illusion comique - Pierre Corneille - Entre rêve magie et réalité, cette comédie drôle, joyeuse, à l’intrigue invraisemblable et riche en rebondissements, est un vibrant hommage au théâtre. Dans cette « galanterie extravagante », Corneille renoue avec le jeu des apparences cher à Shakespeare ou Calderon.

 

Bébé Doudou – Solenn Denis. Ce devait être une histoire d’amour. Mais Doudou aimera Bébé d’un amour de plus en plus exclusif et asservissant. Nous assistons à la disparition de l’autre : l’envers de la fraternité.

 

En attendant Godot-, dont on dit qu’il est le chef-d’œuvre de Samuel Beckett. « Rien d’autre que l’évidence, la grâce, l’enfance, l’émerveillement. » écrit le Canard enchaîné. Ce lien de fraternité unissant Vladimir et Estragon grâce à la performance des comédiens n’aura jamais paru aussi fort.

 

Nous sommes heureux de vous annoncer que nous célébrerons notre anniversaire au début de la saison 2026-2027.

 

En espérant que cette saison saura répondre à vos attentes de théâtre

 

Josette Marteau-Château, août 2025

 

 

 

 

[1] Delphine Horvilleur citant Romain Gary in Pseudo